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Managers, les super pouvoirs de la connaissance de soi

Avez-vous déjà eu le sentiment de ne pas décrypter votre propre ressenti ? De n’être pas sûr de vos émotions ou de ce que vous éprouvez vraiment ? Pas de panique, Il est parfois difficile d’être lucide sur son propre état émotionnel… Alors que dire de notre capacité à décrypter l’état émotionnel de mes interlocuteurs. Rassurez-vous la connaissance de soi et des autres est un long chemin, voire un chemin permanent.

Le chemin débute toujours par soi car se connaître offre une triple opportunité : me sentir mieux car plus lucide sur mes ressentis et mon fonctionnement (aligné) ; offrir à l’autre des clés de lecture qui facilitent la relation et enfin quand c’est possible, tenter d’adapter mon mode de fonctionnement aux situations et aux personnalités afin de fluidifier la relation.

Nous vous proposons donc de décrypter les étapes de la compréhension de soi et leurs vertus sur les relations interpersonnelles et la communication avec les autres. En s’inscrivant dans cette démarche introspective, le manager gagne en leadership. Au-delà de cette prise de conscience de ses atouts, de ses fragilités, et de ses pratiques, c’est aussi une meilleure compréhension de l’autre qu’il acquiert, pour plus d’harmonie et d’efficacité au sein de son équipe.

 

4 étapes pour développer une meilleure connaissance de soi

Mieux se comprendre ne consiste pas à s’enfermer dans des cases ou à nier la complexité qui nous représente tous mais de déceler des préférences, des tendances ou des traits de personnalités qui nous caractérisent.

 

1. Apprendre à se connaître

Apprendre à se connaître constitue une étape clé et continue qui guide notre relation aux autres. Pour faciliter l’engagement sur ce chemin, certains outils peuvent aider à décrypter et à savoir reconnaître nos modes de fonctionnement dans la relation et la communication. A l’image d’un baromètre, elle ne me dit pas le temps qu’il fait mais la tendance ou l’équilibre qui entraine mes actions.

Cette phase de lucidité aide à reconnaître et à décrypter nos préférences naturelles (physiques, mentales, émotionnelles, valorielles). Tentez d’écrire la même chose de votre main droite et de votre main gauche et vous constaterez que certaines choses sont naturelles, intuitives et évidentes pour vous, et d’autres sont plus difficiles, plus complexes à engager. Dans la relation, c’est pareil, vous pouvez identifier des zones de conforts, des facilités dans la relation et des zones d’efforts, des faiblesses dans la relation et la communication avec les autres.

*Lire aussi : Être bien au travail, devenez un manager influenceur.

 

2. S’accepter comme l’on est

S’accepter comme l’on est constitue une seconde marche de cet apprentissage. L’acceptation de soi, de ses forces mais aussi de ses faiblesses est un défi sur le chemin de la relation à l’autre. Une des difficultés à laquelle on peut s’affronter est de ne pas nier ses faiblesses. Elle permet alors de s’appuyer sur ses forces et comprendre ses limites pour faciliter la relation.

Cette phase d’acceptation aide à être plus aligné en ne se mentant pas à soi-même via une fausse image de soi. A l’heure du personal branding, où l’image de soi peut être sur-exposée, apprendre à s’assumer aussi bien dans ses capacités que dans ses défauts peut se révéler difficile.

 

3. Se faire confiance

La confiance en soi est un levier de sérénité dans la relation. On se trompe souvent en pensant que l’excès de confiance mène à la domination ou à l’écrasement de l’autre dans la relation. C’est en fait l’inverse. Le déficit de confiance en soi génère des comportements dominants dans la relation afin de ne pas être « pris à défaut ».

Comme la confiance en soi succède à l’acception de soi, elle résulte de la capacité à accepter que je puisse être faillible dans la relation et que je puisse avoir ma part de responsabilité dans une relation difficile.

L’état de confiance en soi offre donc un nouvel état de quiétude. En pleine conscience de soi, rien n’est inaccessible : la confiance ancre l’idée que l’on a tous des forces et des ressources suffisantes pour travailler et progresser sur la relation à l’autre.

*Lire aussi : La confiance en soi, hors-série édité par la Harvard Business Review.

 

4. Cultiver l’estime de soi

J’apprends à aimer aussi bien mes forces que mes petites faiblesses dans la relation à l’autre. Je valorise ma capacité à dépasser ces faiblesses pour faciliter la relation aux autres (petites victoires). A chaque moment où vous êtes fier de votre capacité à faire avancer la relation, vous nourrissez cette quête.

L’estime de soi ne repose pas sur votre capacité à être bon dans toutes les situations mais à gérer aux mieux votre communication et vos émotions pour vous préserver et préserver votre interlocuteur dans la relation. S’aimer comme l’on est revient à ne pas vouloir s’imposer ou imposer aux autres des choses qui les mettraient ou vous mettraient en difficulté.

 

Les bienfaits de la connaissance de soi sur le management individuel et d’équipe

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Formation Cinaps connaissance de soi

 

1. Mieux me connaitre pour aider l’autre à comprendre mon fonctionnement.

Mieux se connaître permet de donner les clés de mon fonctionnement à mes interlocuteurs. En effet, la première étape d’une fluidification de la communication est d’aider l’autre à comprendre mon mode de fonctionnement. Ainsi, dire que vous êtes peu loquace le matin avant de prendre votre café est une clé offerte à l’autre pour lui faire comprendre que vous avez besoin de vous recentrer avant d’être en relation. Cette simple information évite des incompréhensions ou interprétations sur « votre refus » de rentrer en relation. Dans notre langage de consultant, on appelle cela la métacommunication. Communiquer sur ma manière ou notre manière de communiquer ensemble pour faciliter notre échange.

 

2. M’accepter comme je suis m’aide à valoriser l’autre dans la relation.

Accepter mes forces et mes faiblesses m’aide non seulement à être lucide sur moi mais aussi sur la capacité des autres à m’apporter autant que je leur apporte. Ainsi, si j’ai accepté que certaines compétences n’étaient pas des forces pour moi, je sais accepter l’autre pour sa compétence complémentaire et le valoriser pleinement dans la relation car je comprends que cela nous est bénéfique à tous les deux.

 

3. Avoir confiance en moi pour générer de la confiance réciproque.

La sérénité qu’apporte la confiance en soi est un levier de sécurisation de la relation. Si je me sens en confiance et aligné dans mon rôle de manager, cela assure la sécurité psychologique nécessaire pour aider le collaborateur à être plus serein dans la relation.

Si vous vous sentez dans un environnement serein, vous serez plus en clin à être serein dans votre relation aux autres. Il s’agit donc d’un contrat de confiance dans lequel vous acceptez de prendre votre part dans une difficulté pour assurer la stabilité de la relation. A l’inverse, face à un déficit de confiance en soi, mon interlocuteur peut se sentir insécurisé dans la relation et donc me renvoyer des feedbacks négatifs qui auront une incidence sur la baisse de confiance réciproque.

 

4. Cultiver l’estime de soi comme moteur de l’estime collective.

En tant que manager, il faut savoir savourer les victoires dans la relation. Valoriser une situation de relation qui a permis d’avancer ensemble, c’est se valoriser soi et valoriser l’autre (« je suis content que l’on est réussi ensemble à trouver une solution à ce problème »). Votre interlocuteur sentira que vous lui accordez de la valeur liée à sa contribution à la relation, tel qu’il est. Cette reconnaissance lui offre ainsi un droit à l’erreur : vous reconnaissez chez lui ses qualités, acceptez ses défauts et vous l’estimez en retour dans votre relation.

Au travers de ces étapes et du chemin vers l’estime de soi, vous apprenez pas à pas, à prendre conscience de vos forces et faiblesses, à vous comprendre, à vous accepter, à prendre confiance et à estimer l’autre pour ce qu’il vous renvoie dans la relation.

Ainsi, en tant que manager, avancer dans la connaissance de soi fait grandir la confiance et le bien-être de l’équipe et par voie de conséquences, la responsabilisation et la performance.

 

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